Territoire des motards
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- Aliyah
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Date d'inscription : 29/01/2023
Territoire des motards
Dim 29 Jan - 16:39
J'arrivais dans un environnement délabré.
La pauvreté s'y faisait ressentir, l'environnement était encore plus lugubre qu'à l'accoutumé, encerclé par la nuit.
L'odeur d'essence et d'égout faisait frissonner mes narines. On pouvait apercevoir leur parfum s'évacuer des plaques par une brume blanchâtre qui n'inspirait pas confiance. Je dus ravaler le haut-le-cœur qui m'assaillit. Que pouvait-il y avoir là-dessous qui avait tant besoin de remonter à la surface ?
L'air chaud ne succombait pas au froid de la nuit, entravé par les hauts bâtiments de la ville. Seul le train perché en hauteur qui dévalait fit voler mon long manteau d'un souffle révélant sa vitesse. Il passa aussi vite que n'importe qui l'aurait voulu. Rester ici ne donnait envie à personne. Les lumières des publicités et des bars avaient beau éclairer la rue de tout son long, ça ne la rendait pas moins patibulaire. Tout le monde savait, que cette rue était mal fréquentée. Peuplée d'hommes appartenant à des civilisations que nous préférerions ne pas connaître.
Ils étaient là, me barraient la route à califourchon sur leurs bécanes. Je savais que je devais rester prudent. Leurs engins, modifiés en toute illégalité, leurs auraient permis de me rattraper en moins de temps qu'il ne faut pour leur dire. Et dieu seul sait l'imagination débordante qu'ils avaient en matière de torture. Si jamais ça tournait mal, alors je n'aurais pas donné cher de ma peau.
Quelqu'un dans un recoin d'une bâtisse, servant de bar pour homme en mal d'amour, m'observait. Baigné dans la lumière rougeâtre qui émanait du bâtiment, il était prêt à me bondir dessus au moindre pas de travers. Perché en haut de ses deux jambes fixées au sol, il me montrait avec assurance qu'il ne me quittait pas des yeux. Je ne devais pas faiblir. Les pas posés un à un, affirmés, j'avançais.
Les cinq motards étaient décidés à ne pas bouger. Leurs casques noirs vissés sur la tête, je ne pouvais qu'imaginer leur air dur et sérieux qu'on connaît de leurs voix.
Je passai les barils enflammés, prêt à réchauffer celui qui grelotte, ou bien à enflammer un homme trop imprudent. Ils étaient dangereusement positionnés près des ordures qui se mêlaient à l'odeur nauséabonde de cet endroit. À tout moment, la rue entière pouvait troquer sa couleur lumineuse d'affiches publicitaires contre la couleur du feu embrasant tout sur son passage.
Les habitants de ces immeubles n'auraient pas pu en réchapper. Même si les pompiers auraient voulu intervenir, les motards se seraient ameutés en un seul bloc, les empêchant de pénétrer leur territoire. Tout ça sous le regard hébété des gens riches, perchés dans leurs tours d'ivoire apercevables au loin. Ces édifices dénotaient de façon net avec le monde d'en bas.
De là-haut, les gens riches avaient la possibilité de voir toute la ville, de savoir tout ce qu'il se passait, ici-bas.
Si quelque chose m'arrivait, personne ne viendrait à mon secours.
Ma botte claqua dans une flaque d'eau, probablement mélangée à de la pisse et de l'essence. Je savais que l'odeur s'y imprégnerait, mais je n'en fis pas grande affaire.
J'avançais, laissant le vent de ma vitesse s'immiscer dans ma chevelure argentée. Peu importe mon allure, je ne devais faire qu'une chose : avancer.
Les motards prenaient de plus en plus d'assurance à mesure que mes pas s'en approchaient.
Quand j'arrivai à leur hauteur, celui que j'imaginais être le chef m'examina de bas en haut, puis de haut en bas. Tandis que je scrutais leurs engins mécaniques, prêts à faire vrombir leurs moteurs dans un bruit qui réveillerait toute la ville. Leurs pots d'échappement crachaient déjà la fumée polluante qui entachait notre cité.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
L'homme, grand, imposant, gronda ses mots avec une supériorité qu'il s'attribuait sans grand mérite.
— Je viens voir Mélusyne.
L'homme ria, laissant le son de sa voix s'étouffer dans son casque.
Sa moto laissa surgir un bruit d'accélération. Je dus me concentrer sur tout mon corps pour ne pas sursauter, et paraître aussi serein que possible.
Il s'agaça, et d'un mouvement de bras ordonna à ses équipiers de se déplacer. L'un roula jusqu'au barillet le plus proche de nous, deux autres se précipitaient dans mon dos. Je fus surpris de voir arriver l'homme qui m'épiait depuis le bar à femmes. Il se posta derrière le chef d'équipe, avec le dernier motard.
Éclairés par les lampadaires blancs qui les surplombaient, je les aperçus se faire un regard d'accord.
C'en était fini de moi. Ils allaient m'avoir, dans ce taudis de notre ville. Dans la pollution, l'ignominie, dans les puces et les rats.
L'homme qui les avait rejoints sorti une arme de sa botte. Et je sus, que cette fois-ci, je ne m'en sortirais pas.
La pauvreté s'y faisait ressentir, l'environnement était encore plus lugubre qu'à l'accoutumé, encerclé par la nuit.
L'odeur d'essence et d'égout faisait frissonner mes narines. On pouvait apercevoir leur parfum s'évacuer des plaques par une brume blanchâtre qui n'inspirait pas confiance. Je dus ravaler le haut-le-cœur qui m'assaillit. Que pouvait-il y avoir là-dessous qui avait tant besoin de remonter à la surface ?
L'air chaud ne succombait pas au froid de la nuit, entravé par les hauts bâtiments de la ville. Seul le train perché en hauteur qui dévalait fit voler mon long manteau d'un souffle révélant sa vitesse. Il passa aussi vite que n'importe qui l'aurait voulu. Rester ici ne donnait envie à personne. Les lumières des publicités et des bars avaient beau éclairer la rue de tout son long, ça ne la rendait pas moins patibulaire. Tout le monde savait, que cette rue était mal fréquentée. Peuplée d'hommes appartenant à des civilisations que nous préférerions ne pas connaître.
Ils étaient là, me barraient la route à califourchon sur leurs bécanes. Je savais que je devais rester prudent. Leurs engins, modifiés en toute illégalité, leurs auraient permis de me rattraper en moins de temps qu'il ne faut pour leur dire. Et dieu seul sait l'imagination débordante qu'ils avaient en matière de torture. Si jamais ça tournait mal, alors je n'aurais pas donné cher de ma peau.
Quelqu'un dans un recoin d'une bâtisse, servant de bar pour homme en mal d'amour, m'observait. Baigné dans la lumière rougeâtre qui émanait du bâtiment, il était prêt à me bondir dessus au moindre pas de travers. Perché en haut de ses deux jambes fixées au sol, il me montrait avec assurance qu'il ne me quittait pas des yeux. Je ne devais pas faiblir. Les pas posés un à un, affirmés, j'avançais.
Les cinq motards étaient décidés à ne pas bouger. Leurs casques noirs vissés sur la tête, je ne pouvais qu'imaginer leur air dur et sérieux qu'on connaît de leurs voix.
Je passai les barils enflammés, prêt à réchauffer celui qui grelotte, ou bien à enflammer un homme trop imprudent. Ils étaient dangereusement positionnés près des ordures qui se mêlaient à l'odeur nauséabonde de cet endroit. À tout moment, la rue entière pouvait troquer sa couleur lumineuse d'affiches publicitaires contre la couleur du feu embrasant tout sur son passage.
Les habitants de ces immeubles n'auraient pas pu en réchapper. Même si les pompiers auraient voulu intervenir, les motards se seraient ameutés en un seul bloc, les empêchant de pénétrer leur territoire. Tout ça sous le regard hébété des gens riches, perchés dans leurs tours d'ivoire apercevables au loin. Ces édifices dénotaient de façon net avec le monde d'en bas.
De là-haut, les gens riches avaient la possibilité de voir toute la ville, de savoir tout ce qu'il se passait, ici-bas.
Si quelque chose m'arrivait, personne ne viendrait à mon secours.
Ma botte claqua dans une flaque d'eau, probablement mélangée à de la pisse et de l'essence. Je savais que l'odeur s'y imprégnerait, mais je n'en fis pas grande affaire.
J'avançais, laissant le vent de ma vitesse s'immiscer dans ma chevelure argentée. Peu importe mon allure, je ne devais faire qu'une chose : avancer.
Les motards prenaient de plus en plus d'assurance à mesure que mes pas s'en approchaient.
Quand j'arrivai à leur hauteur, celui que j'imaginais être le chef m'examina de bas en haut, puis de haut en bas. Tandis que je scrutais leurs engins mécaniques, prêts à faire vrombir leurs moteurs dans un bruit qui réveillerait toute la ville. Leurs pots d'échappement crachaient déjà la fumée polluante qui entachait notre cité.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
L'homme, grand, imposant, gronda ses mots avec une supériorité qu'il s'attribuait sans grand mérite.
— Je viens voir Mélusyne.
L'homme ria, laissant le son de sa voix s'étouffer dans son casque.
Sa moto laissa surgir un bruit d'accélération. Je dus me concentrer sur tout mon corps pour ne pas sursauter, et paraître aussi serein que possible.
Il s'agaça, et d'un mouvement de bras ordonna à ses équipiers de se déplacer. L'un roula jusqu'au barillet le plus proche de nous, deux autres se précipitaient dans mon dos. Je fus surpris de voir arriver l'homme qui m'épiait depuis le bar à femmes. Il se posta derrière le chef d'équipe, avec le dernier motard.
Éclairés par les lampadaires blancs qui les surplombaient, je les aperçus se faire un regard d'accord.
C'en était fini de moi. Ils allaient m'avoir, dans ce taudis de notre ville. Dans la pollution, l'ignominie, dans les puces et les rats.
L'homme qui les avait rejoints sorti une arme de sa botte. Et je sus, que cette fois-ci, je ne m'en sortirais pas.
Sisuki et Rambalh aiment ce message
Re: Territoire des motards
Sam 4 Fév - 17:12
Tu reviens régulièrement sur des descriptions olfactives dans ton texte et ça a apporte plus de substance à ta description des lieux.
Attention à ta ponctuation :
Attention aussi à la construction de tes phrases :
Attention à ta ponctuation :
Par exemple, ici, ta virgule n'a pas de raison d'être là.Tout le monde savait, que cette rue était mal fréquentée.
Attention aussi à la construction de tes phrases :
Celle-ci a un goût d'inachevé : qu'est-ce qu'il se passe pendant que le personnage scrute les motos ?Tandis que je scrutais leurs engins mécaniques, prêts à faire vrombir leurs moteurs dans un bruit qui réveillerait toute la ville.
Re: Territoire des motards
Ven 24 Fév - 14:40
yo ! Bravo pour ton texte ! Tu as plein de bonnes idées et tu rends très bien l'atmosphère de la ville. Cependant, le texte comporte des maladresses :
J'arrivais dans un environnement délabré.
La pauvreté s'y faisait ressentir, : trop vague, le mot environnement manque de précision. Et "s'y faisait ressentir" est maladroit je trouve.
souffle révélant sa vitesse. : maladroitement dit
Il passa aussi vite que n'importe qui l'aurait voulu. : je ne vois pas ce qui est dit et ce que ça fait là.
je ne pouvais qu'imaginer leur air dur et sérieux qu'on connaît de leurs voix. : c'est mala droitement dit
Je dus me concentrer sur tout mon corps pour ne pas sursauter, : parel, on ne dit pas ça
avec une supériorité qu'il s'attribuait sans grand mérite. : je pense qu'on peut mieux le dire
Merci pour ta participation !
J'arrivais dans un environnement délabré.
La pauvreté s'y faisait ressentir, : trop vague, le mot environnement manque de précision. Et "s'y faisait ressentir" est maladroit je trouve.
souffle révélant sa vitesse. : maladroitement dit
Il passa aussi vite que n'importe qui l'aurait voulu. : je ne vois pas ce qui est dit et ce que ça fait là.
je ne pouvais qu'imaginer leur air dur et sérieux qu'on connaît de leurs voix. : c'est mala droitement dit
Je dus me concentrer sur tout mon corps pour ne pas sursauter, : parel, on ne dit pas ça
avec une supériorité qu'il s'attribuait sans grand mérite. : je pense qu'on peut mieux le dire
Merci pour ta participation !
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