Une nuit malchanceuse (sujet forêt)

Cela fait plusieurs heures maintenant que j'erre dans le froid glacial de la nuit à la recherche de la sortie ou d'un gîte. L'étendue de cette forêt semble infinie alors que mon corps commence lentement à me lâcher. Ma lanterne ne va pas tarder elle non plus : la dernière bougie a bientôt terminé de se consumer. Il ne me restera plus que la lumière opaline de la lune pour me guider alors que le brouillard ne permet pas d'y voir à plus de quelques mètres devant soi. Je suis dans le pétrin...

Au fur et à mesure de mon avancement, un marais commence à se dessiner. Les tronc des arbres se font beaucoup plus courbés, projetant des ombres inquiétantes au sol. Les branches craquent dans un bruit sourd de façon aléatoire alors que le vent se lève. Les feuilles s'agitent dans un rythme effréné, créant un bruissement de fond qui ne me rassure pas. La terre humide a laissé place à la boue et aux multiples crevasses remplies d'eau croupissante. Moi qui étais déjà sale et couvertes d'éraflures, je me retrouve souillée jusqu'au mollet par ce mélange pâteux qui s'accroche à moi comme une seconde peau. Je dois faire attention à où je mets les pieds, car de temps à autre on peut apercevoir le fantôme des crapauds qui se tapissent dans l'obscurité des flaques. Je pensais qu'on les entendrait croasser, mais le seul bruit d'origine animal que je peux entendre est le chant des cigales. Au moins il n'y a pas de gros animaux qui trainent dans le coin...

Alors que je continue mon chemin, une branche morte d'un arbre situé un peu plus loin devant moi cède face au vent et s'écrase par terre dans un son lugubre. Ce bruit a dû alarmer des rongeurs cachés dans la végétation puisque les quelques parcelles d'herbe hautes présentes se mettent à remuer en même temps. J'allais reprendre mon avancée quand soudain, ce qui devait être un très grand hibou, me frôla avec ses serres. Dans une tentative de l'éviter, je me jette sur le côté. Malheureusement, j'ai trébuché dans ma chute sur un caillou qui m'envoie dans l'eau trouble et la gadoue. Je me relève comme je peux, couverte de diverses choses toutes plus dégoutantes les unes que les autres. Je ne perds pas plus de temps à chercher ma lampe. A quoi me servirait-elle maintenant que la mèche est éteinte ? Je hais ce maudit rapace qui a dû profiter de la cohue pour chasser son diner !

Il faut continuer coûte que coûte. Si j'abandonne ma route maintenant je vais finir par mourir, transie de froid à cause de la bise qui souffle toujours plus fort. Après une dizaine de minutes de marche, comme sortie de nulle part, une grande bâtisse surgit de la brume. Elle n'inspire rien de chaleureux et on voit que cela fait un très long moment qu'elle est à l'abandon. Les murs sont couverts de mousse et de lierre, preuve que la nature a repris ses droits. La toiture possède de nombreux trous et certaines tuiles donnent l'impression qu'elles sont sur le points de glisser ou de se briser. L'état des fenêtres n'est pas mieux. Les encadrements en bois sont fissurés, pratiquement toutes les vitres sont brisées, et la plupart des volets sont prêts à tomber. La rouille des charnières doivent y être pour beaucoup. En tout cas, les entendre cliqueter au grès du vent me terrifie. La porte d'entrée, bien qu'elle ne soit pas de première fraicheur, est ce qui m'a l'air le moins détérioré. Malgré tout, il y a comme aura qui se dégage de l'habitacle et elle me donne la chair de poule. Comme si la maison était possédée...

Ressaisis toi ! Tu dois entrer dedans, tu n'as pas la choix. Avec un peu de chance, ton mauvais pressentiment est dû à la fatigue et la peur de l'inconnu. Si l'intérieur est encore aménagé, tu vas te trouver un petit fauteuil au rez-de-chaussée et attendre l'aurore pour reprendre ton chemin. Qu'est-ce qui peut arriver de pire que tout le reste de cette journée dans tous les cas ?

Un texte au présent ! Déjà rien que pour ça bravo, je trouve la narration plus difficile à ce temps-là mais toi tu la maîtrises très bien Le présent donne justement un côté plus immersif a ton texte qui est vraiment très bien écrit. L'ambiance est là, tu l'as parfaitement bien établie. Tes descriptions sont juste géniales! Si le texte avait une suite, je la lirai avec plaisir ^^ Bravo à toi pour ta participation, tu as super bien géré le sujet

Hello ! Bravo pour ton texte ! Beaucoup de très bonnes idées, tu sais faire appel aux bonnes choses pour raconter ton histoire. Le truc qui coince un peu selon moi, c'est la pratique.

à la recherche de la sortie ou d'un gîte. : maladroit, la sortie de quoi ? Et la phrase est un peu longue sans virgule.

alors que : trop présent et lourd

mais le seul bruit d'origine animal que : lourd

Je dois faire attention à où je mets les pieds, : lourd

Au moins il n'y a pas de gros animaux qui trainent dans le coin... : attention aux tics d'écriture avec les points de suspension qui terminent les paragraphes

Dans une tentative de l'éviter, je me jette sur le côté. Malheureusement, j'ai trébuché dans ma chute sur un caillou qui m'envoie dans l'eau trouble et la gadoue. : action un peu lourde car tu expliques et fais traîner quelque chose de rapide

La toiture possède de nombreux trous : maladroitement dit

Elle n'inspire rien de chaleureux : dis ce qu'elle inspire dans ce cas

preuve que la nature a repris ses droits. : induit, montre-nous cette nature sauvage et dévorante plutôt que de le dire ainsi

La rouille des charnières doivent y être pour beaucoup. En tout cas, les entendre cliqueter au grès du vent me terrifie. : je trouve que la description est à revoir car elle manque de fluidité.

ton mauvais pressentiment est dû à la fatigue et la peur de l'inconnu. Si l'intérieur est encore aménagé, tu vas te trouver un petit fauteuil au rez-de-chaussée et attendre l'aurore pour reprendre ton chemin. Qu'est-ce qui peut arriver de pire que tout le reste de cette journée dans tous les cas ? : personne ne se parle comme ça je pense, manque de naturel.

Merci pour ta participation !