Le chant des Sirènes

Pendant plusieurs siècles les sirènes ont dû subir les échos d’une réputation qui n’était pas la leur. Ces créatures mi-femme, mi-oiseaux étaient craintes par les hommes qui les croisaient. Mais tout ça été sur le point de changer. Marius était le capitaine du navire sur lequel, lui et ses hommes naviguaient.

Avant de partir, le roi lui avait spécifiquement interdit de traverser le détroit de Messine connu pour être le lieu de chasse préférer des sirènes. Le capitaine n’avait en aucun cas prévu de passer par cet endroit mais un terrible orage éclata, poussant le navire à dévier sa trajectoire.

Après des heures interminables, la tempête se calma, laissant un temps de répits aux capitaine et à ses hommes. Ils n’en avaient pas encore conscience mais ils se dirigeaient tout droit vers le fameux détroit. Il était trop tard pour changer de direction, dans quelques minutes ils se retrouveraient nez à nez avec les sirènes, créatures qu’ils craignaient tant.

-Pisinoé je crois qu’un bateau se dirige droit vers nous, avertie Aglaopé nerveuse.
-Avec des hommes à l’intérieur?
-Avec des hommes, répondit la première sirène.
-Laissez moi aller leur parler, avant qu’il n’arrive jusqu’ici, ajouta Pisinoé en déployant ses deux grandes ailes recouverte d’écailles.
-Tu ne veux pas que nous t’accompagnions? Demanda Telès une autre de ses sœurs, un large sourire aux lèvres.
-Non, je n’ai pas envie de reproduire la même erreur que la dernière fois.
-Très bien mais si tu as besoin de nous, fais nous signe et nous volerons en direction du navire, répondit Aglaopé.
-Entendu.

Les sœurs de Pisinoé qui se comptaient au nombre de dix, observaient leur aînée s’envoler à travers les cieux. Le bateau n’était qu’à quelques minutes à vol d’oiseaux, c’est donc assez rapidement que la sirène rejoignit les hommes.
-Une sirène, capitaine! Il y a une sirène qui vole vers nous!
-Impossible, nous avons choisi un autre passage que celui du détroit.
-La tempête, elle a dû nous faire dévier.

N’ayant pas le temps de réfléchir plus, Marius et ses hommes accueillirent malgré eux, un nouveau passager à leur bord.
La sirène sans grande surprise, remarqua les regards de peur dans les yeux de ceux qui, il y a des siècles de ça les avaient fait passer pour des êtres sanguinaires. Tout les hommes s’étaient réfugiés dans la partie droite du bateau, laissant l’autre à la créature.

-Je suis navrée de vous importuner. Cela fait des centaines d’années qu’aucun bateau n’était venu s’aventurer par ici. Puis-je savoir ce qui vous amènes? Demanda Pisinoé d’une voix douce et rassurante.
Les soldats regardaient la jeune femme aux ailes d’écailles sans dire un mot. On leur avait toujours raconté que les sirènes étaient des êtres aux visages et aux corps affreux. Pourtant, ce n’était pas ce qu’ils avaient devant les yeux. Chacun pensant unanimement que cette sirène, était sans conteste la plus belle femme qu’ils aient jamais vu.

-Venir ici, n’était en aucun cas notre intention. Une tempête nous a fait dérivé jusqu’à vous, mais je suppose que vous le savez déjà.
-Non je ne le savais pas. Comment l’aurais-je su?
-Parce que c’est vous qui avez créé cette tempête pour nous amener tout droit vers vôtre détroit, accusa Marius sans sourciller et en se rapprochant dangereusement de la sirène.
-L’avis que vous autres les hommes vous faîtes sur nous est erroné. Vos ancêtre pensez la même chose de nous. Eux aussi voyez en nous des être infâmes, avide de sang, manipulant les hommes avec nôtre chant par pure vanité. Je tiens à vous signaler que ces hommes tout comme vous faites fausse route.
-C’est exactement, ce qu’une personne mal-attentionnée dirait, répliqua Marius.

Exaspérer et triste de voir que son honnêteté n’étaient pas suffisant, Pisinoé décida de recourir à une méthode qu’elle c’était juré de ne plus refaire. Se mettre à chanter mais pour cela elle aurait besoin du soutien de ses sœurs. Elle se retourna en direction du détroit avant de prendre son envole et de faire signes à celle qui dans quelques instants viendraient l’aider.

-Qu’est-ce que vous venez de faire? Demanda l’un des soldats intrigués.
-Je viens d’appeler mes sœurs. Je croyais que la gentillesse et la sincérité étaient des qualités que vous autres humains aurez su apprécier. Je vois bien en vous observant que je me suis trompée. Mais n’ayez crainte mes sœurs sont différentes de moi, ajouta t-elle en voyant les hommes sortir leur armes prêts à se battre.

Aglaopé, Telès et les autres se posèrent sur le navire le sourire aux lèvres.
-Regardez comme ils sont beaux, commença l’une des sirènes.
-Je ne vous ais pas appelé pour ça. J’ai besoin de vous et de votre voix.
-Je croyez que nous n’avions plus le droit de chanter, après ce qui c’était passé la dernière fois, sourit Telès avec espièglerie en tournant autour du groupe d’hommes.
-Je sais mais c’est la seule solution.
-Très bien allons y, ajouta Aglaopé calmement.

Sans qu’ils n’aient le temps de faire quoi que ce soit, Marius et son armée se firent enchanter par les voix mélodieuses des sirènes. Leur chant qui avait si mauvaise réputation, était la plus belle chose qu’il soit donné à  n’importe quel humain d’entendre. Des larmes de joie coulaient sur les joues des hommes, même sur celles de Marius qui comprit son erreur. Une fois le chant arrêté, les hommes se rendirent compte de leur maladresse, comment un être avec une voix aussi pure pouvait être mauvaise?

-Vous me croyez maintenant? Demanda Pisinoé.
-Oui et je m’excuse d’avoir douté de vous.
-Ne vous méprenez pas. Ma gentillesse n’est pas de famille. Certaines de mes sœurs présentes ici vous aurez dévorés sans aucune pitié.
Telès fit un signe à Marius à l’entente de ces mots.
-Moi je ne suis pas ainsi. J’ai souvent eu l’impression d’être différente de mes semblables, ne pas chercher la guerre mais implorer la paix. Préférer le vin au sang et les paroles aux armes. Mais ils sembleraient que vous aussi simples mortels soyez aussi mesquins que mes sœurs.

Une sirène antique qui n'apprécie pas le sang! Bravo pour ton texte.

J'ai quelques petites remarques:

"Avant de partir, le roi lui avait spécifiquement interdit de traverser le détroit de Messine connu pour être le lieu de chasse préférer des sirènes. Le capitaine n’avait en aucun cas prévu de passer par cet endroit mais un terrible orage éclata, poussant le navire à dévier sa trajectoire."
Je comprends l'idée, mais je trouve la formulation maladroite.

Au niveau de la forme, attention à la ponctuation, ça casse le rythme du texte.

Au niveau du fond, je suis perplexe. La personnage principale contrôle ses soeurs? Vont-elles manger les humains? J'aurais bien vu le texte commencer directement dans la tête de la sirène, je pense que ça aurait eu plus d'impact.

En tout cas, bravo pour ta participation

@Ginevra Merci pour ta lecture et ton commentaire.

Si j'avais eu plus de temps j'aurais effectivement plus creusé le personnage et ses pensées.

La fin est libre d'interprétation. Les sirènes vont-elles oui ou non manger les hommes? Au lecteur de décider.

Et merci pour tes remarques, c'est toujours un plaisir d'avoir des retours

J'aime bien l'idée du texte et l'histoire est prenante
Par contre je ne suis pas certaine de tout comprendre ^^ Au début du texte on dit que la mauvaise réputation des sirènes est fausse alors que plus tard la sirène parle de ses sœurs qui n'hésiteraient pas à manger les marins. Du coup cette réputation est fondée, non ?^^
Peut être que si tu n'avais pas mis ces phrases d'intro, le doute à travers le texte aurait mieux fonctionné en ce qui concerne leur véritable nature^^

Bravo à toi pour ce texte

Hello ! Bravo pour ton texte ! L'idée est chouette, je pense qu'il y a du potentiel pour les personnages. Pour le caractérisation, je pense que ça aurait été plus efficace si la sirène les avait aidés à retrouver leur chemin.

Les sœurs de Pisinoé qui se comptaient au nombre de dix, observaient leur aînée s’envoler à travers les cieux. Le bateau n’était qu’à quelques minutes à vol d’oiseaux, c’est donc assez rapidement que la sirène rejoignit les hommes. : je trouve que le point de vue omniscient nous fait sauter pas mal de choses, en plus de ne pas produire bcp d'effet chez le lecteur.

Marius et ses hommes accueillirent malgré eux, un nouveau passager à leur bord : je ne sens pas trop de tension avec ce genre de formulation

de faire signes à celle qui dans quelques instants viendraient l’aider. : essaie de ne pas annoncer ce qu'il va se passer, surtout si c'est repris dans le dialogue ensuite : "Je viens d’appeler mes sœurs. Je croyais que la gentillesse et la sincérité étaient des qualités que vous autres humains aurez su apprécier."

sourires des sirènes : elles ne font que ça, attention à varier.

Merci pour ta participation !