Un garçon pas comme les autres

Georgius essayait de se coiffer. Mais ses cheveux hirsutes à l’extrême en cette période du mois se redressaient, gonflés, rêches. Il tira violemment sur la brosse emmêlée dans sa tignasse, mais tout cet assemblage résista. Sa main glissa sur le manche de la brosse et il s’infligea bien malgré lui une bonne droite sur le nez.
Il ne manquait plus que ça !
Le jeune homme au torse velu tituba en grimaçant sous le choc. Il se cogna un pied aux ongles crochus contre ses toilettes qui juxtaposaient la douche. Sa danse à cloche pied se finit les fesses dans le bidet.
Il se frottait le pied, la brosse toujours accrochée à sa touffe de cheveux, lorsqu’il vit sa bouteille de shampoing ouverte répandre son contenu sur le sol.
Il soupira en se relevant, et plaça le tapis de douche sur le liquide afin de l’éponger un peu, et surtout de ne pas glisser dessus.
Face à son miroir il vit qu’une larme glissait de son œil à l’aile de la narine. Et oui, ça piquait un peu quand même !

‘’C’est malin, je vais avoir un beau cocard maintenant ! soupira-t-il.’’

Puis il pensa que dans les prochains jours ça ne se verrait pas. Sans oublier qu’avec la métamorphose les blessures guérissaient à grande vitesse. Du coup, il haussa les épaules et esquissa un sourire, cette fois en s’admirant dans ce miroir.
Les filles craquaient sur ce beau regard noisette illuminant sa chevelure de jet ordinairement soyeuse. Mais ces trois jours et trois nuits-là c’était, cheveux incoiffables, et astreinte à domicile sous peine de défrayer la chronique.

Il parvint enfin à décrocher la brosse récalcitrante et mit des tonnes de laque histoire de conserver figure humaine. Puis il admira la blancheur de ses dents, mais grimaça quelque peu en apercevant de gros poils épais sortir de ses oreilles et se répandre sur les contours de ses joues.

Déjà ! Quelle plaie, pensa-t-il.

L’agacement fonça l’iris de ses yeux en un instant, et ses dents bien régulières quelques secondes auparavant commencèrent à concurrencer les pics de chaînes montagneuses.
C’était pourtant tôt, beaucoup trop tôt.
Il inspira et expira lentement un court instant, les yeux clos. Lorsqu’il se mira à nouveau dans le miroir, poils au visage et dents effrayantes avaient disparues.
Un soupir de soulagement s’évada dans la salle de bain par la fenêtre ouverte. Il s’y pencha et admira les étoiles. La lune, blanche, radieuse, presque ronde, le narguait en silence.

Un grand hibou aux gros yeux orange arborant des petites cornes de plumes semblant le prolongement de sourcils austères, se posa sur le rebord de la fenêtre laissée ouverte.

Georgius se dépêcha d’aller dans sa chambre revêtir sa plus jolie chemise blanche, la charmante Lénora ne devait plus tarder.
Une fois paré à la recevoir, il s’assura que rien ne manquait sur la table du salon. Il y avait même quelque chose de trop, une étoffe précieuse, oubliée par sa mère, qui se prélassait sur un dossier de chaise.

La sonnette retentit à la porte.

Dans son empressement, il ne vit pas la régurgitation laissée par le hibou de sa mère partie pour le week-end. Il glissa côté dos sur ce cadeau et s’étala de tout son long. Il se releva, embarrassé et furieux, la chemise et les cheveux plein de…

Lénora sonna une seconde fois.

Son visage s’allongea soudain et son nez laissa place à un museau de bête terrifiante.

‘’Nooooon… s’affola-t-il à voix basse, c’est vraiment pas l’moment !’’

Il plaqua ses deux mains sur ce museau saillant et appuya de toutes ses forces, jusqu’à ce que ‘’flap’’ la protubérance poilue s’affaissa dans le néant pour laisser à nouveau place à ses traits humains.
Il transpirait à grosses goutes. Ses pensées s’emballaient, chemise, cheveux, vomi, Lénora, les poils, les dents, les griffes, demain la lune, nooon, au secours !!

Lénora sonna une troisième fois.

…

La jeune fille vit la porte s’ouvrir sur son bellâtre qui lui souriait niaisement, torse nu, un joli foulard de femme enrubanné autour de la tête, un vêtement blanc en boule gisant au sol.

Hello, bravo pour ton texte. Donc un loup-garou... Orgueilleux? Sûr de lui?
En tout cas, j'aime beaucoup cette idée de rendez-vous galant.
Au niveau de la forme, attention aux adverbes qui alourdissent le texte.

Hello ! Bravo pour ton texte ! l'idée est chouette et je pense que tu rends bien compte de sa panique au fur et à mesure. Je n'ai pas saisi son trait de caractère, hormis son côté "adolescent". attention en revanche à des petites maladresses dans le texte.

mais x 2 : on a deux "mais" dans deux phrases qui s'enchaînent, attention à ne pas être trop lourd avec ça

tout cet assemblage résista. : l'assemblage désigne quoi ? je ne pense pas que ce soit le bon mot

. Du coup

sur ce beau regard noisette illuminant sa chevelure de jet ordinairement soyeuse. / Un grand hibou aux gros yeux orange arborant des petites cornes de plumes semblant le prolongement de sourcils austères, : je pense que tu as une adjectivite aigue, tu places beaucoup trop de détails dans les phrases, jusqu'à les rendre lourdes.

Lorsqu’il se mira à nouveau : un peu pompeux le "se mirer".

Merci pour ta participation !