Une vengeance

Il les avait retrouvés ! Après des mois de poursuite. Parfois, il avait perdu leur trace, rageant contre le sort qui se moquait de lui. Sa détermination à venger sa famille avait mobilisé toutes ses ressources même s’il lui arrivait de penser qu’il faisait la chasse à des fantômes. Sa prière à la déesse de la Cité dans la montagne avait porté ses fruits.

Enfin, ils étaient là, riant, autour d’un feu de bois, en pleine forêt. Déclan s’était avancé aussi silencieux qu’un chat et les observait à l’abri derrière des buissons. Ils étaient trois, bons bagarreurs et surtout lâches. S’en prendre à des femmes seules, les violer puis les tuer, les ravalaient au rang de bêtes. Il revoyait les corps martyrisés de sa mère et de ses deux sœurs à peine sorties de l’enfance. Il étouffa son gémissement de souffrance à cette réminiscence et la haine flamba, plus forte encore, dans son corps et dans son âme.

Déclan étudia les hommes avec attention. Le plus grand, massif lui donnerait du fil à retordre et les deux autres, des frères au vu de leur ressemblance, semblaient plus chétifs mais ne pas sous-estimer un adversaire était son mantra depuis le début de sa quête.

Il souffla et s’avança vers eux, l’ai dégagé. « C’est probablement la dernière nuit de mon existence, mais ils partiront avec moi » pensa-t-il réaliste. Un contre trois, c’était du suicide.

Les hommes se levèrent méfiants et attentifs, à son approche. Il s’appuyait sur son bâton comme si une faiblesse dans la jambe l’empêchait de marcher normalement.
- Que les Dieux vous gardent en paix ! dit-il la voix tremblotante. Je cherche un feu pour me réchauffer.

- Dégage, pouilleux avant qu’on s’occupe de toi.

D’un regard le chef avait évalué le peu d’intérêt du jeune homme, pauvre, faible. Il aurait dû le tuer de suite mais il se sentait grand seigneur ce soir où ils avaient ramené un bon butin.

Sans plus s’occuper de Déclan, ne doutant pas que celui-ci obtempérerait, ils se détournèrent de lui.

L’un des frères ne vit pas le bâton lui frapper la gorge avec une telle force qu’il lui éclata la trachée. L’homme s’écroula. Les acolytes, surpris et rageurs, sortirent leur coutelas. Les yeux de l’autre frère brûlaient de haine. « Comme ça tu sais ce que ça fait de perdre sa famille » pensa Déclan et il se mit en garde.

L’autre frère se précipita vers lui et au dernier moment se laissa tomber pour glisser entre ses jambes. Rapide, d’un mouvement fluide, Déclan tourna sur une jambe pour se mettre à l’abri du couteau qui visait l’entrejambe et donna un coup de bâton dans l’estomac de son adversaire, lui coupant le souffle.

Du coin de l’œil, il avait vu le chef s’avancer à demi plié, une hache avait remplacé le poignard. Il n’eut que le temps de faire tournoyer son bâton pour contrer la hache qui s’abattait. Le choc se répercuta dans ses bras, mais les dents serrées il tint bon et d’un coup sec, se dégagea en faisant reculer son adversaire.

Un regard vers le frère qui reprenait laborieusement son souffle, il se concentra sur le chef qui revenait vers lui, plus prudemment. Ils se tournèrent autour. Le chef attendait visiblement que son sous-fifre reprenne le combat.

Déclan frappa, du bout de son bâton, la poitrine du chef. Celui-ci donna de la hache pour tenter de sectionner l’arme de Déclan. Mais, rapide comme l’éclair, celui-ci avait déjà fait tournoyer son arme dans les jambes de son adversaire qui grimaça sous la douleur et poussa un cri de rage.

L’autre se relevait, massant son estomac, des grondements de haine sortaient de sa gorge. « C’est ça, perds ton sang-froid et je te détruis ».

- Alors, violeurs, assassins, je vous attends.

Le frère se précipita puis s’arrêta net avant de recevoir le coup qui lui était destiné. Il jeta un regard vers son chef qui s’approchait sur le côté.

Déclan faisait tournoyer son arme pour empêcher les deux hommes de s’approcher trop près de lui. Il restait calme, calculant ses chances.

Il se décala vers le frère pour contrer la hache qui s’abattait sur lui, son bâton à l’horizontale, ployant le genou sous le choc, les muscles de ses bras tendus. Le frère se précipita dans son dos. Déclan qui avait anticipé l’action lâche de l’homme se laissa choir sur le dos et en une roulade arrière envoya ses deux pieds dans le sternum de l’homme qui perdit son couteau et recula de plusieurs pas avant de tomber.

Déclan se retrouva sur ses pieds dans le même temps qu’il faucha les jambes du chef de son bâton d’une main forte et sûre et récupéra de l’autre le poignard à terre. D’un bond il fut sur le frère qui se relevait. Il lui plongea le couteau dans la poitrine et d’un mouvement fluide se tourna vers le chef.

N’ayant plus à se méfier de ses arrières, Déclan se concentra sur l’homme face à lui qui hurlait des imprécations, qui le laissaient froid. Son regard de glace ne quittait pas celui qui faisait tournoyer sa hache pour l’impressionner.

L’attaque fut soudaine, l’homme qui s’était calmé et se tenait face à lui, attentif, s’était mu avec une telle rapidité que Déclan eut à peine le temps de se couler sous le bras armé qui s’abattit dans le vide, courbant dangereusement son adversaire à qui il donna une poussée d’un bon coup dans l’arrière train.

Il se précipita vers le feu où il trouva le coutelas abandonné par l’homme qui lui avait préféré la hache.

Son bâton tournoyant d’une main et le coutelas dans l’autre, il attendait son adversaire de pied ferme. Celui-ci désarçonné se relevait péniblement. Déclan remarqua que du sang ruisselait d’une blessure au cou. Ce con s’était blessé avec sa hache en tombant.

Déclan se mit à rire et provoqua son adversaire, le ridiculisant. L’homme, un rictus mauvais aux lèvres, se précipita vers lui en hurlant sa rage. C’était trop facile ! D’un large mouvement il rabattit le bras armé de l’homme vers l’arrière et se fendit pour le poignarder. Les réflexes de combattants de l’homme lui sauvèrent la vie et en rompant de plusieurs pas, il laissa Déclan déséquilibré. Celui-ci laissa faire la gravité et roula vers l’avant pour se relever dans un même mouvement, à temps pour bloquer la hache. L’homme appuyait de toutes ses forces sur le bâton. Déclan se laissa tomber et le chef chuta sur lui s’empalant sur le coutelas.

Voilà pas pu finir. Mais j’ai fait mon combat.

Hey ! Ton texte est agréable à lire et le sujet est respecté !

Mais j'ai un peu de mal à rester focus sur le texte. Je pense que le rythme y est pour quelque chose. Beaucoup de tes phrases sont assez longues, avec plusieurs virgules. Si tu alternerais des phrases un peu longues avec des phrases plus courtes, ça permettrait au lecteur de moins s'égarer dans ton propos et d'être plus concentré dessus ^^

Une vraie scène de combat haletante, dommage que tu aies manqué de temps pour la fin J'ai trouvé les actions très fluides et millimétrées. Tu sais où tu vas pendant ce combat ça se ressent tout de suite. Le style est agréable à lire aussi, c'est un texte vraiment réussi ^^ Mine de rien pour quelqu'un qui allait au suicide en 1 vs 3 je trouve que Declan domine largement le combat. Un personnage très classe, bravo à toi

Coucou,
Merci Sayuri et Celui-ci pour votre lecture et votre retour.
C'est mon tic, j'ai tendance à faire des phrases longues. Je corrige en général lorsque je relis mais dans un atelier d'écriture, c'est compliqué
A bientôt

Hello hello ! Un texte très cool, ça fait toujours du bien de voir des fictions où on boloss les méchants, en mode "juste rétribution" x) Niveau style c'est très diversifié et précis, c'est hyper visuel donc vachement cool pour une scène d'action ! Après je suis un peu d'accord avec les autres, on serait plus pris dedans si c'était un peu plus dynamique en coupant les phrases (j'ai remarqué que du coup tu mettais pas mal de participes présent et d'adverbes, ça a tendance à atténuer l'impact de l'action ^^'). Mais je comprends que le manque de temps ait empêché de travailler dessus, c'est déjà super d'avoir réussi à écrire tout ça, bravo pour ton texte !

Coucou Maric ^^

J'ai bien aimé ton texte ! On ressent bien la détermination de Déclan au début, je trouve. Même tout le long du combat, en fait !
Attention aux phrases trop longues en effet, ça alourdit la lecture. C'est dommage parce qu'avec des phrases plus rythmées, ça apporterait beaucoup plus de tension (qui est déjà présente, c'est très bien !) et ça serait bien plus percutant.

J'aime bien l'ambiance aussi, et l'idée de Déclan de se faire passer pour un homme faiblard au début me fait rire

Bravo pour ton texte !

Bonjour Maric,

Bravo pour ton texte! Je trouve pas dérangeant que ton texte s'arrête là.

J'ai beaucoup aimé le lire: c'est un beau mélange de ruse et de baston. Malgrés 4 personnages, j'ai pas eu l'impression de tour par tour .

J'ai un petit crush pour Déclan, j'avoue XD

Les phrases longues demandent pas mal de concentration mais c'est compréhensible. J'ai réussi à m'imaginer les mouvements des personnages.

Ah et une dernière chose BASTTTTOOOONNNN XD (désolé je ne pouvais pas m'en empêcher).

Hello,
Merci pour vos retours.
Je suis ravie que cela vous ai plu
C'est un fait qu'il faut que je travaille sur la longueur de mes phrase
Merci à vous

Hello ! Bravo pour ton texte ! Le vocabulaire est bien, le style est bien également. Le souci c'est que parfois la narration est lourde :

- Il étouffa son gémissement de souffrance à cette réminiscence

- L’un des frères ne vit pas le bâton lui frapper la gorge avec une telle force qu’il lui éclata la trachée.

- Rapide, d’un mouvement fluide, Déclan tourna sur une jambe (l'un des deux suffirait)

Un regard vers le frère : attention aux regards, assez présents dans le texte

Déclan se retrouva sur ses pieds dans le même temps qu’il faucha les jambes du chef de son bâton d’une main forte et sûre et récupéra de l’autre le poignard à terre. : phrase trop longue, tu perds le rythme

l’homme face à lui qui hurlait des imprécations, qui le laissaient froid ; je pense que tu aurais pu remplacer ça par des dialogues pour donner un peu plus de rythme au récit

rapide comme l’éclair, / regard de glace : attention aux images un peu faciles

L’attaque fut soudaine, l’homme qui s’était calmé et se tenait face à lui, attentif, s’était mu avec une telle rapidité que Déclan eut à peine le temps de se couler sous le bras armé qui s’abattit dans le vide, courbant dangereusement son adversaire à qui il donna une poussée d’un bon coup dans l’arrière train. : phrase beaucoup trop longue, avec trop d'infos

Merci pour ta participation !