Les Chausseurs

« Les Chasseurs »       

      L’orage était particulièrement violent ce soir-là. Le vent, déchaîné, mettait à l’épreuve les chaumes de certains magasins dont les grincements métalliques faisaient pensés à celui que produit une fourchette frottée à un tableau. Le ciel obscurcit par les nuages,  offrait un spectacle lumineux et  sonore composé d’une série d’éclaire aveuglantes et de tonnerre assourdissants. Les gouttes d’eau fusionnées à la vitesse du vent, provoquaient une douleur similaire à celle d’une balle en caoutchouc au contact de la peau. Les piétons, pressés de trouver des abris courraient, certains, mallettes sur la tête et d’autre, plastique en guise de parapluie. L’orage était particulièrement violent ce soir-là, mais lui, il marchait comme si de rien n’était. Dans son habillement trempé d’avocat, il marchait calmement, tête baissée vers le sol et mains dans les poches. Au milieu de ces piétons en panique, il semblait invisible, se faisant heurter par ces derniers sans arrêt. Arrivé à quelque mètre de l’église où il allait chaque dimanche, il s’arrêta devant un feu tricolore rouge  et repensa à sa fiancée qui n’était pas venues à la célébration de leurs mariages. Il se rappela du regard moqueur des invitées à qui il avait pourtant réservé le meilleur accueille possible. Il se rappela du prêtre qui essayait de le consoler, il se rappela du jour où il a maudis Dieu lui-même. L’émergence de ces souvenirs douleurs lui  rappelèrent à quel point il était misérable et malchanceux, lui qui se retrouve aujourd’hui, seulement deux semaines plus tard, virée de son travail. Lui qui n’avait jamais fait de mal à personne, lui qui est pourtant si gentil avec son prochain et puis soudain, il sentit une rage qui commença à monter progressivement en lui et au même moment, une voix qui lui murmura tout doucement très proche de son oreille :

      -Bonne chance Lucas.  
   
       Il eut tout juste le temps de se retourner subitement et d’apercevoir un homme souriant, dans un grand manteau noir, dont la moitié du visage était masqué par un grand chapeau noir et tenant un parapluie toute aussi noir avant que ce dernier ne lui poussa sans effort sur la chaussé à la merci d’un immense camion qui se précipitait vers lui. Aveuglé par les fars de l’immense véhicule, il prononça ses derniers mots :

      -Au fond, peut-être est-ce mieux comme ça.
     
       Le véhicule l’écrasa sans difficulté, son sang, gicla sur la grande interface vitré du magasin de chaussure sur le côté. Son corps passa sous les pneus d’une vingtaine de voiture jusqu’à ce que les quelque morceau qui restèrent fut d’une part, emporté par les eaux de pluie qui se déversaient dans les égouts et l’autre partie, servit de dîner aux chiens et chats errant de la ville de Sky-clean. Son sang, sera nettoyé par le l’orage. Cette nuit-là un homme avait disparus et personne ne le saura.Lucas se réveilla dans un espace immaculé.

      -Où suis-je ? je suis passé sous les pneus d’un camion mais je me sens tellement léger, quel sensation agréable. suis-je mort ? se demandait-il.

      -Oui, tu es bel et bien mort Lucas. Lui dit une voix qui raisonnait dans le vide.

      -Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon nom ? où suis-je ? dis Lucas, bizarrement calme.

      -Je me rapproche plus de ce que vous autres les humains, vous appelez Dieu. Tu es dans « la Judge Space » ou ton âme est examinée.

      -Dieu ? Judge Space ? mon âme ? se dit-il intérieurement. C’est une manière douce de me dire que je vais aller en enfer ?

      - Non. Pourquoi penses-tu que tu iras en enfer ? tu as toujours été un homme, bon et honnête du moins jusqu’à ce que tu sois injustement abandonné par ta fiancé sur l’hôtel de l’église et tes collègues de travail. C’est bien pour cela que je veux te laisser une deuxième chance Lucas

      -Comment ça une deuxième chance ?

      -Je te propose de te réincarner avec un nouveau corps pour que tu puisses vivre une nouvelle vie et que tu puisses connaitre le vrai bonheur. Dans cette vie, tu ne connaîtras jamais le malheur où la souffrance, tu seras toujours heureux. Qu’en penses-tu   ?   
Sceptique, Lucas se pris un moment de réflexion pour réaliser tout ce qui était en train de l’arriver et là il se rendit compte qu’il avait l’opportunité d’avoir une seconde chance. 

      - Je refuse. Humm… tu refuses ?

      - as-tu bien entendu ma proposition ? je te donne l’occasion de…

      - Je l’ai bien entendue et analysée… et je refuse. Je ne pense pas vouloir revivre. De plus, une vie totalement heureuse, me connaissant je finirai par m’ennuyer. Ma vie, celle que j’avais, c’est dans celle-là que je voulais être heureux mais c’est maintenant trop tard. La vie est finie pour moi

      - Hm…bonne réponse Lucas. Dit la voix après un moment de silence.

      -Quoi ? comment ça bonne réponse ? 
      -C’était un test pour vérifier si tu avais le potentiel.
      -Le potentiel ?? s’écria Lucas. Mais de quoi parlez-vous ?
      -Je vais tout t’expliquer. Depuis les temps anciens, vivent dans l’ombre des esprits assoiffés de haine, de vengeance et de folie meurtrière envers les humains. Ces esprits sont appelés des « Darkplass » ou « fantômes noirs ». cependant ceux-ci ne peuvent pas interagir directement avec le monde car se sont de simples esprit, alors, ils prennent possessions des corps des humains mais à une seule condition

      -Une condition ? laquelle ?

      -Que cet humain ait renoncé à son humanité et qu’il succombe à la haine et à la violence c’est ainsi que les fantômes noirs prennent possessions de lui et amplifient cette violence et le transforme en un véritable monstre meurtrier. c’est cette même haine que tu as ressentis juste avant de mourir. Nous autres, les dieux de ce monde contrôlons les  fantômes noirs et veillons à leurs éliminations. Pour ce faire, nous  recrutons les âmes des défunts qui, durant leur vies, ont toujours été justes, honnêtes, bons et droits, des âmes comme toi Lucas et nous les conférons les pouvoirs nécessaires pour combattre les fantômes noirs. On  les appelle « les Chasseurs ». tu en as rencontré un avant de mourir, te souviens-tu ?

      -Vous parlez du type qui m’a donné à la mort ? dit Lucas avec sarcasmes

      -Il s’appelle Alexandre et ne sois pas si dur avec lui. C’est l’un de nos plus puissant Chasseur. Il t’a sauvé la vie. 

      -Je ne pense pas que nous aillions la même perception du terme « sauver la vie »

      -Quand il t’a vu tu venais d’être posséder par un Darkplass mais avant que tu ne perdes totalement raisons, il t’a tué, d’une manière naturelle

      -Comment ça d’une manière naturelle ?

      -Tu le découvriras plus tard. 

      -Plus tard ?

      - Oui Lucas. Je te propose de devenir un Chasseur, tu seras réincarner dans un autre corps et entrainer par Alexandre pour éliminer les fantômes noirs.

      - Pourquoi ai-je l’impression de ne pas avoir le choix ? 

      -Parce que tu ne l’as pas Lucas.

      -De toute façon ce n’est pas comme si j’avais 
l’intention de refuser. Dis Lucas avec sarcasme avant de pousser un soupir d’agacement 

      -Content que tu le prennes ainsi Lucas. Je te réincarnerai, tu garderas tes souvenirs mais tu ne devras jamais te rapprocher des personnes de ta vie antérieure, tu pourras vivre une nouvelle vie mais à condition tu la consacre à l’élimination des fantômes noirs. Es-tu d’accord avec ses conditions Lucas ?

      -D’accord. J’ai juste une question. Dis Lucas en levant l’index droit

      -Je t’écouteQu’est-ce qui me serai arrivé si j’avais échoué au test ? 

      -J’aurai été obligé de bruler ton âme tout simplementJe vois. Dit Lucas d’un sourire gêné.  
    
      Soudain l’espace commença à onduler, à se distordre et Lucas fut transporté dans une vielle maison abandonnée, toute délabrée. Le plafond, perforé, laissait passer les rayons de soleil qui servait de seule source de lumière dans la maison. Les dernières gouttes d’eau de l’orage désormais terminé, s’écoulais du plafond. Allongé sur le sol, Lucas fut réveillé par ces robinets d’eau improvisés. Il se leva et constata que ses vêtements avaient été changés. Il portait un grand manteau en cuir noir, un grand chapeau noir, un pantalon noir et des chaussures à bout pointue tout aussi noir. En se penchant vers une flaque d’eau sur le sol il pouvait contempler son nouveau visage.

      - Il te plait ton nouveau visage ? lui demanda une voix émanant d’un coin sombre de la pièce 
     
      L’individu semblait s’avancer vers lui comme en témoignait les sons que faisaient ses chaussures à chaque pas. Une fois sortis de l’ombre, Lucas était surpris de reconnaitre l’homme qui l’avait poussé sur la chaussée, le dénommé Alexandre dont parlait la voix qui raisonnait dans le vide immaculé. L’homme, enleva délicatement son chapeau avant dire en souriant :

      - Bienvenue parmi les Chasseurs le nouveau.

Dite moi pourquoi ce texte mérite ou pas une suite.
J'attends vos avis

Dite moi pourquoi ce texte mérite ou pas une suite.
J'attends vos avis

Dite moi pourquoi ce texte mérite ou pas une suite.
J'attends vos avis

hello !
Merci beaucoup pour ta participation et félicitations pour ton texte ! Tu as plein d'idées et ça a l'air assez intrigant.
Attention aux phrases longues (surtout si l'action capitale se passe tout à la fin), ex : "Il eut tout juste le temps de se retourner subitement et d’apercevoir un homme souriant, dans un grand manteau noir, dont la moitié du visage était masqué par un grand chapeau noir et tenant un parapluie toute aussi noir avant que ce dernier ne lui poussa sans effort sur la chaussé à la merci d’un immense camion qui se précipitait vers lui." Pour le coup, le fait qu'il soit en danger de mort passe complètement à la trappe. N'hésite pas à faire des phrases plus courtes.
Aussi, évite d'expliquer les choses au lecteur, surtout si tu cherches à créer des images dans sa tête. Par exemple, lorsque le corps de Lucas est moitié évacué par l'eau de pluie et l'autre moitié dévoré par des animaux.
Tes idées de métaphore sont bonnes, attention à ce que ça ne devienne pas trop lourd. Et lorsque tu enchaînes trop les synonymes, c'est généralement signe qu'il vaut mieux parler d'autre chose, sinon ça fait redondant
Tu as de très bonnes idées alors j'espère que tu continueras !

Je m'étais aussi dit que cette phrase semblait un peu bizarre quand je la relisais.
Merci pour tes remarques j'en prendrai bien compte