Réminiscence
4 participants
Se connecter pour répondre
Lady_Lian- Messages : 101
Date d'inscription : 07/10/2021
Age : 36 
Réminiscence
Dim 20 Mar - 18:12
Le jeune homme ne quittait pas des yeux la chamane qui l’avait convaincu de réaliser une cérémonie du souvenir. Elle l’intriguait parce qu’elle portait un long voile noir qu’elle refuser d’ôter.
Un épais nuage de fumée parfumé envahi la pièce, donnant davantage un côté lugubre à l’endroit dont les murs étaient recouverts de portrait de divinité à l’apparence terrifiante. Il aurait tellement voulu fuir à toutes jambes, malheureusement, la mudang étant la seule capable de lui révéler pourquoi il voyait des choses qui n’existaient pas depuis sa visite dans un temple en ruine dans la montagne. Depuis, l’image d’une jeune femme l’hanté nuit et jour.
D’abord, elle s’était mise à chanter pour appeler ses guides avant d’être saisie de transes en dansant autour de l’hôtel des visions. Son corps avait gesticulé avant de s’arrêter tout net. Ses prunelles habituellement, couleur noisette étaient devenu blanche. Le son de sa voix donnait des sueurs froides au jeune homme, tellement, elle n’avait plus rien d’humain. Une fumée blanche enveloppa le jeune homme avant qu’il ne sombre dans un profond sommeil.
« Nam-Yi, doué de pouvoirs extraordinaire, devaient se cacher comme un animal apeuré loin de toute civilisation. Parce que les humains le craignaient et le qualifié de monstre...
Le jeune homme vivait bien malgré les difficultés de sa vie d’ermite. C’était dur, mais au moins, il pouvait vivre librement dans la nature sans être traqué pour sa différence. À l’âge de dix ans, il devint orphelin à cause de la cruauté des hommes qui assassina sa mère après la mort d’un homme du village. Nam-Yi tua sans le vouloir un fermier en le faisant brûler de l’intérieur après que ce dernier est tenté de violenter sa mère. C’est ainsi que tout le village se retourna contre eux. Avant de mourir en tentant de le protéger, elle lui ordonna de courir sans se retourner.
Complètement paniqué, il lui obéit et depuis, il survivait cacher dans les Monts Taebaek. Il subsistait grâce à la chasse et la pêche. Une fois par mois, il se rendait dans les villages environ pour troquer pour obtenir ce qu’il lui manquait contre le gibier ou bien des herbes médicinales. Il prenait bien soin de ne jamais se mêler aux autres. Les humains lui procuraient un profond d’égout.
Dix passèrent ainsi sans incident.
Il suffit d’un soir pour changer à jamais son existence. Pendant une de ses chasses, un hurlement strident et désespéré brisa le silence de la nuit. Il sauta d’arbre en arbres avec une grande agilité jusqu’à l’endroit d’où venait le bruit. Ses poils se hérissèrent sur ses bras, il déglutit difficilement, le cri était semblable à celui de sa mère quand les humains l’avaient lâchement attaqué. Il devait aller voir de plus près, c’était plus fort que lui.
Il ne percevait rien.
Il scruta l’horizon en se concentrant davantage. Une jeune femme vêtue de vêtements en lambeaux apparut dans son champ de vision. Elle courrait pour échapper à trois hommes qui la pourchassaient et ces derniers gagner du terrain de seconde en seconde. Il n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne la rattrapent.
Elle trébucha sur une racine d’arbre.
Un des trois hommes la souleva brusquement par les cheveux. Il la gifla avec tant de force qu’elle tomba en arrière.
— Saleté de gumiho ! Tu pensais pouvoir nous échapper, rugit le troisième homme qui portait un chapeau en paille grossière.
— Je vous en supplie épargniez-moi. Je suis innocente..., pleura-t-elle toujours à genoux en joignant ses deux mains en signe de supplication.
Les trois hommes s’étaient mis à rire à gorge déployée.
— Et tu penses qu’on va te croire ?! Tu as ensorcelé et séduit mon frère pour ensuite le voler et le tuer, sale garce ! cria le premier homme qui l’avait giflé en premier.
— Non. Je le jure, je l’ai juste repousser, il était toujours en vie.
— Menteuse ! Tu paieras pour ton crime, continua-t-il avec l’accord de ses complices.
Alors qu’il s’approcha d’elle pour la menacer d’un couteau, le sang de Nam-Yi ne fit qu’un tour dans ses veines et il sauta sur le sol avec la grâce d’un félin. En le voyant surgir de la sorte, les trois hommes pensèrent que c’était un fantôme, car il était entouré d’un halo de lumière de lune.
Il repoussa violemment par la force de son esprit, un des hommes qui retenait la jeune femme par les cheveux. L’homme avec son arme prit peur et tenta de le frapper de sa lame. Nam-Yi l’évita sans difficulté. Le jeune homme attrapa la jeune femme par la taille et tous deux s’évaporèrent sous les yeux des fermiers qui prirent peur et s’enfuient en poussant des hurlements.
Le jeune homme tenait encore la jeune femme contre lui en lui ordonnant de se taire. Ils se trouvaient perchés sur les branches d’un grand arbre. Nam-Yi était essoufflé. Auparavant, il n’avait jamais utilisé un de ses pouvoirs pour quelqu’un d’autre, cela lui avait demandé beaucoup d’énergie vitale pour réussir à se contrôler pour ne pas tuer ses brutes. Nam-Yi ne tuait que s’il ne pouvait pas faire autrement. Et là, il pouvait fuir.
Depuis ce soir-là, il veillait sur la jeune femme qui se prénommait Eun-Kyung. Elle aussi orpheline qui subsistaient en faisant divers travaux comme la couture... Ils vivaient en harmonie quand ces hommes décidèrent de revenir dans la forêt, cette fois accompagnée d’autres fermiers qui souhaitait la mort du monstre.
Ils trouvèrent sa grotte où était refuge. Ne le trouvant pas, ils s’en prirent à la jeune femme sans défense.
Au loin, Nam-Yi sentit une douleur atroce dans son torse. Son sixième sens en alerte, il repartit jusqu’à la grotte aussi vite qu’il le put. À son entrée chez lui, une vision horrible s’offrait à lui... Eun-Kyung gisait sur le sol froid baignant dans son sang, le corps meurtri par les coups de couteaux. Sur son beau visage, était inscrit meurtrière.
Nam-Yi tomba à genoux sur le sol à ses côtés.
Son cœur à vif brûlait d’une telle rage qu’il poussa un hurlement inhumain. Son visage était devenu blême marquait d’une telle souffrance.
En deux ans de vie commune, elle lui avait rendu un peu de son humanité qu’il croyait perdu à jamais. Eun-Kyung lui disait tout le temps qu’il était bien plus humain que les autres qui le traitaient d’erreur de la nature. Elle avait été une amie fidèle et dévouée. Chaque jour, remplie de bonheur et de tendresse qui lui avait même donner envie de connaître une autre vie loin de ces montagnes.
Les deux jeunes gens s’étaient rapprochés davantage de jour en jour, jusqu’à ce que des sentiments plus intimes naisse entre eux. »
Le jeune homme recula jusqu’à s’acculer contre un mur. Le souffle coupé par tant d’émotion. Dans son esprit ainsi que dans son corps, il ressentait les sentiments de Nam-Yi. Il ne faisait plus qu’un avec lui. Le jeune homme mis ses deux mains de chaque côté de sa tête en criant à plein poumon. La douleur était devenue insupportable à mesure que les souvenirs se faisaient plus violents. Les tempes enflées par l’afflux de sang qui se faisait plus important. Il voulut fuir loin de cet endroit maudit. Cependant, la mudang le mis en garde. S’il partait maintenant, il ne retrouverait pas sa liberté, car les réminiscences le hanteront à tout jamais.
Il céda.
De nouveau, il fixa le feu pendant que la chamane recommencer à invoquer le dieu des visions.
« Nam-Yi serra le corps sans vie de sa femme en hurlant comme un fou.
À cet instant, il aurait tant souhaité échanger sa vie contre la sienne. Il peinait à respirer tant la souffrance comprimée sa poitrine. Tout à coup, il se figea en scrutant la pièce de part en part à la recherche de son fils âgé de quelques mois. Nam-Yi le trouva dans un recoin de la grotte dissimulé par des feuilles. Son épouse avait eu la présence d’esprit de cacher l’enfant.
Le petit dormait à poing fermés.
Le jeune homme poussa un long soupir de soulagement. Il le prit dans ses bras et le serra contre son cœur. L’enfant gémi de mécontentement dans son sommeil. Nam-Yi l’embrassa sur le front avant de le reposer dans son berceau.
La fureur qu’il ressentait dans chaque tréfonds de son corps était sur le point d’exploser ; il ne voulait pas être en présence de son fils quand cela arrivera. Parce qu’il perdait totalement le contrôle sur lui-même dans ces cas-là.
Nam-Yi mue par une rage sans nom couru à travers la forêt. Un feu dévorant coulait dans ses veines à la place de son sang. Les meurtriers de son épouse étaient toujours dans la clairière à sa recherche.
Il en attrapa un par le col de son vêtement avant de le propulser à plusieurs mètres contre le tronc d’un chêne qui se fendit en deux sous la violence du coup. Un autre, brailla en essayant de le tuer avec un couteau. Nam-Yi lui cassa le bras ; le couteau tomba sur le sol boueux. Il lui brisa la nuque d’un simple geste de la main sans aucune difficulté.
Deux hommes de la bande laissèrent tomber leur fourche pour s’enfuir à toutes jambes. Nam-Yi dans une rage folle, n’eut aucune pitié pour ces derniers qu’ils brûlèrent de l’intérieur. Les regardant se consumer avec jubilation. Il n’en restait plus qu’un qu’il le toisait.
— Monstre, ta sale vie, va prendre fin aujourd’hui, hurla-t-il en sortant quelque chose de sa besace.
Des fleurs de prunier qu’on prétendait efficace contre les esprits malins. Ce dernier, lui lança une poignée à la figure pensant se débarrasser d’un démon. Son visage se décomposa en s’apercevant que cela n’avait aucun effet sur la créature qui se mit à rire. Dans un dernier espoir d’avoir le dessus, l’homme sortit un long couteau encore taché du sang d’Eun-Kyung.
Une vision d’horreur absolue pour lui. Il para le premier coup sans aucune difficulté et attrapa le meurtrier de sa femme par la gorge, en le frappant à plusieurs reprises avant de le jeter au sol. Nam-Yi imaginé la souffrance de son épouse ce qui accentua son courroux.
Une fois sa furie apaisée, il retourna à la grotte pour enterrer Eun-Kyung convenablement. Il reprit son fils en quête d’un autre foyer plus sûr pour lui.
Mais jamais, il n’oublia, ni ne pardonna aux humains leur cruauté. »
Il fallut plusieurs longues minutes au jeune homme pour reprendre totalement ses esprits. Une voix affreuse lui causait une douleur dans la gorge, il déglutit péniblement. La chamane lui donna un grand verre d’eau qu’il but d’une traite.
Doucement, ses sens revenaient un à un.
Il ignorait ce qu’il venait de se passer. Mais ce sentiment de gêne qui l’empêchait de dormir avait disparu. Il se sentait tout simplement libéré d’un poids.
Dans une vie antérieure, il était doté de pouvoir exceptionnelle puis il avait perdu son épouse tragiquement. Hyun-Soo ne savait pas ce qu’il allait faire par la suite, mais au moins maintenant, il savait qu’il n’était pas fou. Le jeune homme se demanda soudainement, si Eun-Kyung avait la chance aussi de renaître.
Il sortit des billets de son portefeuille pour les tendres à la mudang.
La réaction de cette dernière le surprit. À la place d’accepter l’argent, elle enleva doucement le voile qui recouvrait totalement son visage. Le moment dura une éternité pour le jeune homme.
Il recula brusquement quand il vit à quoi elle ressemblait. C’était le portrait exact d’Eun-Kyung.
— Nous nous retrouvons enfin ! S’écria-t-elle en le serrant dans ses bras.
Un épais nuage de fumée parfumé envahi la pièce, donnant davantage un côté lugubre à l’endroit dont les murs étaient recouverts de portrait de divinité à l’apparence terrifiante. Il aurait tellement voulu fuir à toutes jambes, malheureusement, la mudang étant la seule capable de lui révéler pourquoi il voyait des choses qui n’existaient pas depuis sa visite dans un temple en ruine dans la montagne. Depuis, l’image d’une jeune femme l’hanté nuit et jour.
D’abord, elle s’était mise à chanter pour appeler ses guides avant d’être saisie de transes en dansant autour de l’hôtel des visions. Son corps avait gesticulé avant de s’arrêter tout net. Ses prunelles habituellement, couleur noisette étaient devenu blanche. Le son de sa voix donnait des sueurs froides au jeune homme, tellement, elle n’avait plus rien d’humain. Une fumée blanche enveloppa le jeune homme avant qu’il ne sombre dans un profond sommeil.
« Nam-Yi, doué de pouvoirs extraordinaire, devaient se cacher comme un animal apeuré loin de toute civilisation. Parce que les humains le craignaient et le qualifié de monstre...
Le jeune homme vivait bien malgré les difficultés de sa vie d’ermite. C’était dur, mais au moins, il pouvait vivre librement dans la nature sans être traqué pour sa différence. À l’âge de dix ans, il devint orphelin à cause de la cruauté des hommes qui assassina sa mère après la mort d’un homme du village. Nam-Yi tua sans le vouloir un fermier en le faisant brûler de l’intérieur après que ce dernier est tenté de violenter sa mère. C’est ainsi que tout le village se retourna contre eux. Avant de mourir en tentant de le protéger, elle lui ordonna de courir sans se retourner.
Complètement paniqué, il lui obéit et depuis, il survivait cacher dans les Monts Taebaek. Il subsistait grâce à la chasse et la pêche. Une fois par mois, il se rendait dans les villages environ pour troquer pour obtenir ce qu’il lui manquait contre le gibier ou bien des herbes médicinales. Il prenait bien soin de ne jamais se mêler aux autres. Les humains lui procuraient un profond d’égout.
Dix passèrent ainsi sans incident.
Il suffit d’un soir pour changer à jamais son existence. Pendant une de ses chasses, un hurlement strident et désespéré brisa le silence de la nuit. Il sauta d’arbre en arbres avec une grande agilité jusqu’à l’endroit d’où venait le bruit. Ses poils se hérissèrent sur ses bras, il déglutit difficilement, le cri était semblable à celui de sa mère quand les humains l’avaient lâchement attaqué. Il devait aller voir de plus près, c’était plus fort que lui.
Il ne percevait rien.
Il scruta l’horizon en se concentrant davantage. Une jeune femme vêtue de vêtements en lambeaux apparut dans son champ de vision. Elle courrait pour échapper à trois hommes qui la pourchassaient et ces derniers gagner du terrain de seconde en seconde. Il n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne la rattrapent.
Elle trébucha sur une racine d’arbre.
Un des trois hommes la souleva brusquement par les cheveux. Il la gifla avec tant de force qu’elle tomba en arrière.
— Saleté de gumiho ! Tu pensais pouvoir nous échapper, rugit le troisième homme qui portait un chapeau en paille grossière.
— Je vous en supplie épargniez-moi. Je suis innocente..., pleura-t-elle toujours à genoux en joignant ses deux mains en signe de supplication.
Les trois hommes s’étaient mis à rire à gorge déployée.
— Et tu penses qu’on va te croire ?! Tu as ensorcelé et séduit mon frère pour ensuite le voler et le tuer, sale garce ! cria le premier homme qui l’avait giflé en premier.
— Non. Je le jure, je l’ai juste repousser, il était toujours en vie.
— Menteuse ! Tu paieras pour ton crime, continua-t-il avec l’accord de ses complices.
Alors qu’il s’approcha d’elle pour la menacer d’un couteau, le sang de Nam-Yi ne fit qu’un tour dans ses veines et il sauta sur le sol avec la grâce d’un félin. En le voyant surgir de la sorte, les trois hommes pensèrent que c’était un fantôme, car il était entouré d’un halo de lumière de lune.
Il repoussa violemment par la force de son esprit, un des hommes qui retenait la jeune femme par les cheveux. L’homme avec son arme prit peur et tenta de le frapper de sa lame. Nam-Yi l’évita sans difficulté. Le jeune homme attrapa la jeune femme par la taille et tous deux s’évaporèrent sous les yeux des fermiers qui prirent peur et s’enfuient en poussant des hurlements.
Le jeune homme tenait encore la jeune femme contre lui en lui ordonnant de se taire. Ils se trouvaient perchés sur les branches d’un grand arbre. Nam-Yi était essoufflé. Auparavant, il n’avait jamais utilisé un de ses pouvoirs pour quelqu’un d’autre, cela lui avait demandé beaucoup d’énergie vitale pour réussir à se contrôler pour ne pas tuer ses brutes. Nam-Yi ne tuait que s’il ne pouvait pas faire autrement. Et là, il pouvait fuir.
Depuis ce soir-là, il veillait sur la jeune femme qui se prénommait Eun-Kyung. Elle aussi orpheline qui subsistaient en faisant divers travaux comme la couture... Ils vivaient en harmonie quand ces hommes décidèrent de revenir dans la forêt, cette fois accompagnée d’autres fermiers qui souhaitait la mort du monstre.
Ils trouvèrent sa grotte où était refuge. Ne le trouvant pas, ils s’en prirent à la jeune femme sans défense.
Au loin, Nam-Yi sentit une douleur atroce dans son torse. Son sixième sens en alerte, il repartit jusqu’à la grotte aussi vite qu’il le put. À son entrée chez lui, une vision horrible s’offrait à lui... Eun-Kyung gisait sur le sol froid baignant dans son sang, le corps meurtri par les coups de couteaux. Sur son beau visage, était inscrit meurtrière.
Nam-Yi tomba à genoux sur le sol à ses côtés.
Son cœur à vif brûlait d’une telle rage qu’il poussa un hurlement inhumain. Son visage était devenu blême marquait d’une telle souffrance.
En deux ans de vie commune, elle lui avait rendu un peu de son humanité qu’il croyait perdu à jamais. Eun-Kyung lui disait tout le temps qu’il était bien plus humain que les autres qui le traitaient d’erreur de la nature. Elle avait été une amie fidèle et dévouée. Chaque jour, remplie de bonheur et de tendresse qui lui avait même donner envie de connaître une autre vie loin de ces montagnes.
Les deux jeunes gens s’étaient rapprochés davantage de jour en jour, jusqu’à ce que des sentiments plus intimes naisse entre eux. »
Le jeune homme recula jusqu’à s’acculer contre un mur. Le souffle coupé par tant d’émotion. Dans son esprit ainsi que dans son corps, il ressentait les sentiments de Nam-Yi. Il ne faisait plus qu’un avec lui. Le jeune homme mis ses deux mains de chaque côté de sa tête en criant à plein poumon. La douleur était devenue insupportable à mesure que les souvenirs se faisaient plus violents. Les tempes enflées par l’afflux de sang qui se faisait plus important. Il voulut fuir loin de cet endroit maudit. Cependant, la mudang le mis en garde. S’il partait maintenant, il ne retrouverait pas sa liberté, car les réminiscences le hanteront à tout jamais.
Il céda.
De nouveau, il fixa le feu pendant que la chamane recommencer à invoquer le dieu des visions.
« Nam-Yi serra le corps sans vie de sa femme en hurlant comme un fou.
À cet instant, il aurait tant souhaité échanger sa vie contre la sienne. Il peinait à respirer tant la souffrance comprimée sa poitrine. Tout à coup, il se figea en scrutant la pièce de part en part à la recherche de son fils âgé de quelques mois. Nam-Yi le trouva dans un recoin de la grotte dissimulé par des feuilles. Son épouse avait eu la présence d’esprit de cacher l’enfant.
Le petit dormait à poing fermés.
Le jeune homme poussa un long soupir de soulagement. Il le prit dans ses bras et le serra contre son cœur. L’enfant gémi de mécontentement dans son sommeil. Nam-Yi l’embrassa sur le front avant de le reposer dans son berceau.
La fureur qu’il ressentait dans chaque tréfonds de son corps était sur le point d’exploser ; il ne voulait pas être en présence de son fils quand cela arrivera. Parce qu’il perdait totalement le contrôle sur lui-même dans ces cas-là.
Nam-Yi mue par une rage sans nom couru à travers la forêt. Un feu dévorant coulait dans ses veines à la place de son sang. Les meurtriers de son épouse étaient toujours dans la clairière à sa recherche.
Il en attrapa un par le col de son vêtement avant de le propulser à plusieurs mètres contre le tronc d’un chêne qui se fendit en deux sous la violence du coup. Un autre, brailla en essayant de le tuer avec un couteau. Nam-Yi lui cassa le bras ; le couteau tomba sur le sol boueux. Il lui brisa la nuque d’un simple geste de la main sans aucune difficulté.
Deux hommes de la bande laissèrent tomber leur fourche pour s’enfuir à toutes jambes. Nam-Yi dans une rage folle, n’eut aucune pitié pour ces derniers qu’ils brûlèrent de l’intérieur. Les regardant se consumer avec jubilation. Il n’en restait plus qu’un qu’il le toisait.
— Monstre, ta sale vie, va prendre fin aujourd’hui, hurla-t-il en sortant quelque chose de sa besace.
Des fleurs de prunier qu’on prétendait efficace contre les esprits malins. Ce dernier, lui lança une poignée à la figure pensant se débarrasser d’un démon. Son visage se décomposa en s’apercevant que cela n’avait aucun effet sur la créature qui se mit à rire. Dans un dernier espoir d’avoir le dessus, l’homme sortit un long couteau encore taché du sang d’Eun-Kyung.
Une vision d’horreur absolue pour lui. Il para le premier coup sans aucune difficulté et attrapa le meurtrier de sa femme par la gorge, en le frappant à plusieurs reprises avant de le jeter au sol. Nam-Yi imaginé la souffrance de son épouse ce qui accentua son courroux.
Une fois sa furie apaisée, il retourna à la grotte pour enterrer Eun-Kyung convenablement. Il reprit son fils en quête d’un autre foyer plus sûr pour lui.
Mais jamais, il n’oublia, ni ne pardonna aux humains leur cruauté. »
Il fallut plusieurs longues minutes au jeune homme pour reprendre totalement ses esprits. Une voix affreuse lui causait une douleur dans la gorge, il déglutit péniblement. La chamane lui donna un grand verre d’eau qu’il but d’une traite.
Doucement, ses sens revenaient un à un.
Il ignorait ce qu’il venait de se passer. Mais ce sentiment de gêne qui l’empêchait de dormir avait disparu. Il se sentait tout simplement libéré d’un poids.
Dans une vie antérieure, il était doté de pouvoir exceptionnelle puis il avait perdu son épouse tragiquement. Hyun-Soo ne savait pas ce qu’il allait faire par la suite, mais au moins maintenant, il savait qu’il n’était pas fou. Le jeune homme se demanda soudainement, si Eun-Kyung avait la chance aussi de renaître.
Il sortit des billets de son portefeuille pour les tendres à la mudang.
La réaction de cette dernière le surprit. À la place d’accepter l’argent, elle enleva doucement le voile qui recouvrait totalement son visage. Le moment dura une éternité pour le jeune homme.
Il recula brusquement quand il vit à quoi elle ressemblait. C’était le portrait exact d’Eun-Kyung.
— Nous nous retrouvons enfin ! S’écria-t-elle en le serrant dans ses bras.
zebulon911 aime ce message
marie_jda- Messages : 161
Date d'inscription : 07/10/2021
Localisation : Chocolatine
Re: Réminiscence
Lun 21 Mar - 18:11
Très belle histoire d'amour, tellement tragique...
Heureuse que ça se finisse comme ça
Bravo pour ton texte !
Heureuse que ça se finisse comme ça
Bravo pour ton texte !
Lady_Lian aime ce message
- Lady_Lian
- Messages : 101
Date d'inscription : 07/10/2021
Age : 36
Re: Réminiscence
Lun 21 Mar - 18:50
Merci Marie_jda, c'est gentille. J'ai eu un peu de mal au début, le premier texte était nul, j'ai donc du recommencer. Du coup, j'ai fait une fin plutôt rapide.
AdminAdmin- Messages : 571
Date d'inscription : 03/10/2021
Age : 30
Re: Réminiscence
Ven 25 Mar - 16:11
Hello ! Bravo pour ton texte, c'est super original cet aspect "conte" !
"Son visage était devenu blême marquait d’une telle souffrance." : ne veut pas dire grand-chose, mais je pense que c'est à cause de la contrainte du temps.
Les regardant se consumer avec jubilation : la phrase est un peu toute seule, c'est mieux d'en construire une vraie je pense.
Bravo bravo !
"Son visage était devenu blême marquait d’une telle souffrance." : ne veut pas dire grand-chose, mais je pense que c'est à cause de la contrainte du temps.
Les regardant se consumer avec jubilation : la phrase est un peu toute seule, c'est mieux d'en construire une vraie je pense.
Bravo bravo !
Lady_Lian aime ce message
zebulon911- Messages : 118
Date d'inscription : 07/10/2021
Localisation : pas loin
Re: Réminiscence
Lun 28 Mar - 21:06
On à l'impression d'un riche univers et d'un passé. On ne dirait pas que le texte à été fait avec un temps limité. Bravo pour cette histoire.
Lady_Lian aime ce message
- Lady_Lian
- Messages : 101
Date d'inscription : 07/10/2021
Age : 36
Re: Réminiscence
Jeu 31 Mar - 7:01
Merci Zebulon ! C'est gentil.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|