A moi la gloire!

Mon texte n'a rien d'inventif, il est un peu plat mais bonne lecture quand même!

J’en ai marre de Maurice Lebon, mon directeur de thèse. Il trouve n’importe quel prétexte pour m’éloigner du chantier, il s’approprie les lauriers du moindre travail de l’équipe. Le problème c’est que tout le monde le porte aux nues, son influence dans le milieu me fait de l’ombre et je dois reconnaître qu’il est en bien meilleure forme que le petit rat de bibliothèque que je suis. M’a-t-il choisie parce qu’il pensait pouvoir me manœuvrer à sa guise pour servir sa renommée ?
Ce soir j’ai une chance de le battre à son propre jeu. Je ne lui ai rien dit de la rumeur parvenue jusqu’à mes oreilles par hasard. La découverte du tombeau de Ramses III, fils maudit de Ramses II. Les ouvriers parlent à mots couverts de malédiction. Je n’en ai cure, je veux être la première. A l’entrée du tombeau, mon cœur cogne dans ma poitrine. A l’aide de mon téléphone portable, j’éclaire l’entrée. Je m’y engouffre accueillie par un souffle glacial. Pas le temps de lire les hiéroglyphes, mon égyptien ancien n’est pas assez bon de toute manière, et puis j’ai hâte d’avancer, de découvrir ce qu’il y a à l’intérieur. Le sol est inégal, j’avance prudemment. Je me dis que je devrais tout de même essayer de décrypter les hiéroglyphes et autres inscriptions sur le mur mais je suis trop impatiente. Je veux découvrir des trésors pas passer mon temps à déchiffrer ce qui est écrit sur les murs. Un caillou roule sous mon pied, je trébuche. Quelque chose effleure mes cheveux, je me rassure ce ne peut être qu’une chauve-souris ou un oiseau de nuit. Je frissonne, le froid commence à me transpercer jusqu’aux os. Pourquoi fait-il si froid ? Devant moi se profile la première intersection. Laquelle vais-je choisir ? Je ne veux pas me tromper.
La voie de droite s’ouvre sur les profondeurs, des murs nus et un sol en terre battue. Ce couloir me semble bien plus ancien. Je vais m’en mordre les doigts mais le gouffre sombre, lugubre, m’attire irrésistiblement. Le sol est glissant. Sur les murs aucune aspérités auxquelles je pourrais me retenir. Soudain c’est le drame, le sol est humide, mon pied ripe, et comme si ce n’était pas suffisant je sens comme une main me pousser dans le dos. Je roule jusqu’en bas du corridor. Par réflexe mes doigts serrent mon téléphone portable. Je me tâte de partout, juste quelques égratignures, rien de grave. Soulagée, je me relève.
Je n’ai pas le temps de m’émerveiller, un bruit me met sur mes gardes. Les pas se rapprochent. Maurice Lebon m’a-t-il suivie ? Avec lui tout est possible. J’essaie de mémoriser les lieux. Mon portable clignote. Les pas se rapprochent mais impossible de voir quoique ce soit dans ce noir complet. Pourtant je veux savoir de quoi il retourne. A tâtons je vais de colonnes en colonnes, la salle n’est pas très grande. Les pas sont accompagnés de marmonnements, ils sont donc humains, au moins je n’ai pas à craindre de la malédiction de Ramses III. Furtivement je tente d’allumer mon portable et l’éteints aussitôt car les pas se sont figés. J’ai eu le temps d’entrevoir l’ombre d’une haute silhouette reconnaissable entre toute devant la grande porte scellée. C’est lui, c’est Maurice Lebon. Je le savais, il n’a pas pu résister et attendre l’aube, il voulait être le premier. J’ai de la chance, il ne m’a pas remarquée, il vient d’allumer une torche plus puissante que la lumière de mon pauvre portable. Va-t-il réussir à ouvrir la porte ? Il semble savoir ce qu’il fait. Sa main se faufile dans une ouverture. Aspirer dans la cavité, son bras est arraché. Aussitôt son cri déchire le tombeau et fait echo le long du couloir. Son sang gicle jusque-là où je suis dissimulée. Où est passé son bras ? Je suis figée, glacée d’effroi d’autant que son geste a réussi à ouvrir la porte couverte de son sang. Que vais-je découvrir ? J’hésite. Venir en aide au filou ou le laisser se vider de son sang dans des hurlements déments. Les richesses sont à ma portée, là tout près. La tentation est trop forte.
Maurice Lebon m’aperçoit enfin. Il se jette sur moi, me supplie de l’aider. Je réussis à le repousser.
— Pourquoi est-ce que je t’aiderais ? M’as-tu aidé pour ma thèse, tu savais pourtant que c’était important pour moi. Là tu vas crever, c’est tout ce que tu mérites.
— C’est grâce à moi si la porte s’est ouverte ! Tu m’aides et nous partagerons le trésor, la gloire et la notoriété, qu’est-ce que tu en dis ?
— J’en dis que je ne crois plus à tous tes bobards.
Qu’il aille se faire foutre, il n’a que ce qu’il mérite. Je n’écoute plus ses supplications. A moi les richesses, la notoriété et la gloire d’avoir trouvé le trésor la première. Je n’en crois pas mes yeux, c’est le plus grand trésor antique découvert depuis des lustres. A moi la gloire et la richesse. Je m’approprie la torche de Maurice il n’est plus en état de m’en empêcher. Ses supplications se sont tues. Est-il mort ? Combien de temps s’est-il écoulé depuis que je suis entrée dans ce tombeau ? Le reste de l’expédition va se réveiller, que vais-je leur dire au sujet de Maurice ? Les ouvriers sont tellement convaincus de la malédiction qu’ils ne pourront pas m’imputer la mort de mon directeur de thèse même s’ils savaient tous que leurs relations n’étaient pas au plus beau fixe. Elle ne pouvait pas prétendre être arrivée après lui sinon la gloire et la notoriété lui serait attribuée post mortem. Comment se dépêtrer de cette situation ?
J’ai de la chance, je m’en sors plutôt bien. Même si la situation était incompréhensible, les ouvriers qui m’ont découverte près du corps ont tout de suite mis la mort de Maurice sur le compte de la malédiction. Ma thèse fut un succès. Partout je fus reconnue comme celle qui avait échappé à la malédiction du Pharaon Ramses III sans que personne puisse expliquer la raison de cette malédiction. De partout dans le monde je reçois des appels pour être la première à entrer dans des tombeaux maudits.
Appelée au Mexique par un riche mécène archéologue mais superstitieux, je me trouve devant l’entrée récemment découverte d’un temple aztèque. L’entrée me fait frissonner, le gouffre sombre et lugubre ressemble tellement à mon expérience égyptienne et à ce qui est arrivé à Maurice…

Comment ça rien d'inventif et plat ?!?! Il faut que les miettes arrêtent de douter de leurs capacités !

Je suis d'accord avec Lyesss ! Ton texte est super, on est facilement happé par l'histoire, j'aime beaucoup tes descriptions et le rythme que tu donnes au texte !

Merci à vous deux!